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Photo du rédacteurIsabelle N

Mon rêve d'humanité


"L’humanité…

Elle n’existe pas

Seulement existent des humains, un tas d’humains, des milliards d’humains"


Ce sont ces paroles qu’a prononcé une femme flic dans une série belge sur Arte


et ces mots m’ont touchée à un point


Je crois aussi que l’humanité n’existe pas…

Ce mot est trop puissant, trop noble et en tant qu’espèce, nous sommes tellement immatures, plein de peurs, d’ombres qui restent désespérément dans l’ombre, de blessures gravées dans l’ADN, bourrés de croyances, pétris de nos coutumes de barbare que des lois érigées par nous même protègent et perpétuent sans fin…

Nos sociétés occidentales ont atteint dans ce domaine, je parle de la barbarie légalisée, un niveau de sophistication et d’efficacité qui chaque seconde de chaque jour ressuscite en pensée et en actes des types horribles comme Hitler et continue de nourrir le même cauchemar.


Je ne vais pas pour autant idéaliser les communautés autochtones, d’elles nous avons en effet à apprendre à retrouver un lien perdu avec le vivant, nous avons à retrouver notre source, elles sont les victimes aussi de la prédation des sociétés dites modernes et voient leur habitat, leur mode de vie, leur existence même menacés de mort…

mais là aussi tout n’est pas rose…

J’ai entendu des chants pygmées absolument sublimes qui parlent de la violence faite aux femmes, je sais que les tribus traditionnelles se tapaient souvent sur la goule entre elles, ce qui explique en partie seulement aussi la facilité avec laquelle les hommes blancs sont venus tout dévaster partout où ils sont passés...

Dans certaines communautés, sont maintenus des sacrifices d’animaux qui font froid dans le dos comme c’est le cas pour les 3 religions monothéistes qui massacrent à chaque fête des animaux non humains par millions…


Pour en revenir à ma culture, je ne jetterai pas tout. Il y a du bon, du beau évidemment

Grâce au courage, à l’intelligence, à l’esprit visionnaire, à la soif de justice et de liberté, à l’idéalisme de quelques un(e)s, j’ai pu partir à 20 ans avec mon sac à dos découvrir une partie du monde

Je ne cesse de les remercier pour tout cela que j’ai pu accomplir et qui aurait été impossible sans eux.

Je suis née femme dans cette incarnation... et sur mon chemin, j’ai croisé nombre d’humains de cultures traditionnelles qui ne comprenaient pas comment une fille pouvait voyager seule et m’ont haî pour ça, surtout les femmes le plus souvent. Il y avait en elles en même temps des sentiments mêlés faits de curiosité, de peur, de dégout qui compliquaient les tentatives de communication.

Avec les hommes de cultures majoritairement machistes je n’en parle même pas…bien des fois j’ai rêvé d’être un garçon pour pouvoir échanger de manière plus subtile..

Mais ouaaaa

J’ai adoré être libre à ce point, je remercie pour être née en ce temps de l’histoire qui m’a permis d’éprouver tant de sensations intenses, de tracer mon propre chemin, d’avoir un certain libre arbitre même si chaque jour de ma vie, je continue d’œuvrer pour me déconditionner d’un tas de valeurs qui ont rétréci mon champ de perception…


Ce que je sens dans mon cœur, dans mon corps, dans ma tête, c’est que l’humanité n’est pas encore née…

Celle dont je rêve sera solidaire, coopérative, en osmose comme jamais avec la terre, tellement éveillée et amoureuse..

Elle soignera ses plaies, elle se libèrera de la peur. Elle sera consciente de sa violence mais aussi de sa lumière.

Oui sa lumière…

Il faut pour cela que chacun, chacune d’entre elles aille voir de plus près ses ombres, ne craigne pas d’aller profond dans ses marécages. C’est là le seul moyen d’imaginer créer de nouveaux paradigmes, c’est là le seul moyen de transformer la boue en or, la colère en énergie créatrice, la peur et ce flot de violence extrême en énergie d’amour, n’est ce pas que le courage à tout à voir avec le coeur ?

Le temps nous manque pour opérer de telles transformations. Je pensais que nous avions quelques décennies, puis 10 ans puis...

Le rapport du Giec ne nous donne plus que 3 ans qui filent, qui filent à la vitesse de la lumière


J’y crois encore

Il paraît qu’il faut 10 pour cent à peine d’êtres un peu plus conscients que la moyenne pour faire basculer le monde tel que nous le connaissons dans une nouvelle dimension.


Alors j’y crois encore…

par désespoir j’y crois

pour ne pas devenir zinzin j’y crois

Par amour pour la terre, pour des centaines de milliards d’êtres de ce monde et des autres

J’y crois encore


Isabelle N




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